#6 Transquadra, Madère – Martinique, Carnet de voyage

12 février 2015

C’est parti pour une belle journée « vadrouille et plage » dans le sud de l’île.
Nous nous promenons de Grande Anse à Anse Noire, tranquillement, au rythme martiniquais si joliment nonchalant.

Pêcheurs à Grande Anse

Pêcheurs à Grande Anse, encre et aquarelle. Delphine Priollaud-Stoclet

Première halte à Grande Anse.
Laurent a cassé son masque en marchant dessus pendant la course (no comment…) et cherche désespérément à s’en racheter un autre avec le tuba assorti pour s’adonner aux joies du snorkeling.
Je l’attends en croquant sous un soleil de plomb ce retour de pêche et la séance de vidage de poisson sur la plage.
Nous logeons la côte jusqu’à Anse Dufour, idyllique crique minuscule où poser sa serviette fait un bien fou ! Nous nageons dans une eau chaude et turquoise, à l’affut des petits poissons multicolores peuplant à foison rochers et coraux. Je suis capable de rester barboter des heures à observer la parade des chirurgiens bleus fluo, des labres bicolores, des poissons-soldats, poissons-perroquets, des orphies vif-argent et des sardes, des demoiselles rayées, des gorgones alanguies et des coraux phosphorescents…

Anse Dufour

Anse Dufour, encre et aquarelle, Delphine Priollaud-Stoclet

Nous aurons même la chance de faire connaissance avec deux belles tortues de mer peu farouches, à seulement quelques mètres de la plage.
Je passerai rapidement sur le détestable accueil dont nous avons été victimes au restaurant Sable d’or, un endroit à fuir absolument malgré la superbe vue sur Anse Dufour. Profitez plutôt des délicieux accras de Marie-Jo qui tient de main de maître une gargote de plage bondée à l’heure de midi ! Y dégoter une table relève de l’exploit, mais ça vaut le coup.
Après une baignade digestive à Anse noire la bien nommée à cause de son sable gris foncé, juste à côté de Anse Dufour, nous faisons route vers le Marin.
J’aimerais bien arriver avant le coucher du soleil pour dessiner la vue magnifique depuis le bout de ponton de la pompe à essence des bateaux.

Le Marin au crépuscule

Le Marin au crépuscule, encre et aquarelle, Delphine Priollaud-Stoclet

Sitôt arrivés, je fonce à la pompe, course contre la montre avec le soleil qui décline à toute vitesse. Sous les tropiques, la nuit tombe à pic sur les coups de 18h00 et il faut faire vite.
Cédric, le pompiste, me tient compagnie tandis que je dessine au gré des lumières parées de rose et d’or annonçant un crépuscule étoilé.
Comme ces moments rares sont délicieux…

L'arrivée des Ponpons sur Jubilation

L’arrivée des Pompons sur Jubilations, encre et aquarelle. Delphine Priollaud-Stoclet.

Dans la soirée, nous assistons en direct à l’arrivée des Pompons sur jubilations, en double sur un JPK 1010, petit frère d’Oxymore.
Ce sympathique équipage belge arbore fièrement bérets à pompon porte-bonheur et uniforme de petit marin.
Extrait de leurs impressions à chaud recueillies par les Rouges : « …. au début de la traversée, nous avons navigué comme des « idiots ». ( ce n’est pas exactement le terme employé …) Nous nous croyions en régate et avons foncé, foncé, sans ménager le matériel. Un violent départ à l’abattée, qui a détruit notre balcon avant et un chandelier, nous a ramené les pieds sur terre … la Transquadra n’est pas une régate de la journée … il faut ménager le matériel … Ensuite, nous nous sommes faits piéger dans la bulle. Nous comptions rester 48 heures dans la calmasse … en fait nous sommes restés 6 jours à régater avec nos peaux de banane. Nous avons pu plonger pour checker la quille et l’embase. La dernière calmasse, 24 h avant l’arrivée était vraiment de trop ! … » (source : blog de la Transquadra, 13 février 2015)
Nous trinquons avec eux, bien sûr !